Le village

Le bourg vu d’avion
Repères géographiques et historiques

   Pays de collines et de plateaux séparés par quelques vallons, le pays de Charlieu est délimité au Nord par les monts du Brionnais qui dominent la vallée du Sornin, à l’Est par les monts du Beaujolais, au sud par le ruisseau du Jumeau et à l’Ouest par la Loire. Outre le Sornin, deux autres rivières le traverse d’Est en Ouest : Le Chandonet, affluent du Sornin et le Jarnossin, affluent de La Loire.

   A six kilomètres du fleuve Loire, Saint-Hilaire sous Charlieu paraît posé sur une de ces collines qui s’élèvent au fur et à mesure que l’on s’éloigne du fleuve. De certains points du village dont l’altitude va de 368m au bourg à 454m, on peut embrasser toute la plaine roannaise et voir, plus loin, se profiler les monts de la Madeleine et du Forez qui ferment la vue au loin. Le Chandonnet et quatre de ses affluents arrosent les terres et quadrillentle paysage de leurs vallées.

   Le nom de Saint Hilarius apparait dans des ouvrages dès le XIVe siècle. Les habitants sont les Saint-Hilaireaux. Ils étaient autre fois surnommés les “Arpions Bourrus”
Saint-Hilaire est principalement à vocation agricole et l’élevage charolais prédomine. Comme dans les autres communes rurales, le nombre des exploitations a fortement diminué puisque de 41 en 1982, il est passé à un peu plus de 10 en 2000. Les autres actifs de la commune sont soit des artisans (mécaniciens, charpentiers, scieurs, maçons, …) soit vont travailler sur les environs, Roanne ou Charlieu. Pour les commerces, subsiste le café du bourg construit par la commune.
Les vignes qui occupaient autrefois une grande partie de la commune, ont disparu. Il en reste seulement les emplacements sous forme de petites parcelles et quelques cabanes de briques de terre cuite.

   Plus de 10% de la surface de la commune sont couverts par des taillis sous futaie.

   Au XIXème siècle, les métiers à tisser battaient à domicile et avaient provoqué une forte augmentation de la population. En 1850 St Hilaire comptait un peu plus de 740 habitants. La disparition de ce travail a entraîné la décroissance de la population jusqu’à 290 habitants en 1975. Aujourd’hui (2023) le village regroupe un peu plus de 530 habitants.

   La paroisse de Saint-Hilaire était sous l’Ancien Régime en Beaujolais, hormis le bourg qui était en Lyonnais. Le territoire dépendait de la haute justice des prieurs de Charlieu qui possédèrent la grande dîme de la paroisse, ainsi que le droit de nomination à la cure et la jouissance de tous les droits féodaux jusqu’à la révolution. En 1793, la commune prit le nom de Bornate, du nom d’un de ses hameaux, l’actuel Bornat.

   Le château fut construit par les prieurs sans doute dès le XIVe siècle.
Au cours des guerres de Religion le château de Saint-Hilaire fut occupé et pillé. Puis une nouvelle fois lors des troubles de la ligue. A demi ruiné, le château, devenu une lourde charge pour les prieurs, fut mis en vente en 1635, il fut acheté par Jean-Baptiste Farjot, écuyer, conseillé du roi et lieutenant criminel en l’élection de Lyon.

En 1676, le château était la propriété de Claude-François de Bec.